dimanche 16 mai 2010

EUSKAL TRAIL 2010 : VICTOIRE! malgré un parcours semé d'embuches!

J'ai couru ce week end l'Euskal Trail (vendredi et samedi) entre Urepel et Saint Etienne de Baïgorry : au menu 3 courses de deux jours par équipes de 2... un 2x25km, un 2x45km (dont 2 autres Séméacais au départ : Marc Ramonjean et Philippe Bouil), et un 2x65km avec 8000m de dénivelé positif... du lourd!
Je cours avec Bruno Bareilles (Lourdes)... certainement l'un des meilleurs Traileurs longue distance du sud-ouest... Il m'avait contacté en début d'année pour courir à 2 et essayer de former une équipe assez homogène pour tenter de décrocher la victoire.

Avant de partir je teste ma tenue de camouflage... pour passer incognito là-bas...

Nous sommes arrivés le jeudi soir pour planter la tente dans le camping municipal. Floflo et moi-même gonflons nos matelas... à la bouche!... (mais surtout avec un sèche-cheveux... mais ça on ne le montre pas... c'est moins fun!)


La météo nous a un peu épargnée... heureusement! Malgré tout quelques gouttes viennent perturber l'installation de Bruno...
Tout juste 4 degrés et un ciel chargé de nuages le vendredi matin (1ère étape) sur les hauteurs d'Urepel pour les premiers départs de cet Euskal trail. Dans le bus, l'ambiance est un peu tendue malgré les sourires...

Dans la pénombre du petit matin cent onze coureurs armés d'un bâton et surtout de beaucoup de courage se sont élancés à l'assaut des sommets.

Concentration pendant le breafing d'avant course dans le trinquet d'Urepel.


Il est à peine 6 heures du matin à l'horloge de l'église, nous partons pour 65km et 4000m de dénivelé soit 8 bonnes heures d'efforts pour les plus rapides. Dur dur le réveil musculaire... surtout que le mercure avoisine les zéros degrés au passage des crêtes.

Notre tandem bigourdan prend vite quelques longueurs d'avance sur les 2 duos Claude Escots/Michel Tremouille et Pechberty/Bergar. Ils nous traquent mais nous résistons.


A 18km de l'arrivée (à Banca) et avec 12min d'avance sur la deuxième équipe, nous sommes mal aiguillés par un signaleur et nous nous trompons de parcours... Les trois parcours se croisent à cet endroit et le signaleur n'a pas fait attention à notre couleur de dossard (différente des autres courses). Il ne nous dirige pas sur le bon parcours... Nous lui faisons confiance et paf...perdus... c'est la course!

..Nous empruntons alors le parcours du 45km... après 7km à ruminer sur notre sort, nous croisons un organisateur qui décide de nous ramener sur le bon parcours, jugeant que nous avons suffisament "payé" pour notre erreur de parcours...
Nous redémarrons au ravitaillement où nous étions juste avant que nous nous trompions... donc nous devons parcourir encore ces fameux 18km et un pic à gravir... encore!

Pendant ce temps nous perdons tout le bénéfice de nos efforts laissant la voie libre à Claude Escots et son compère Michel Tremouille. Ils s'emparent donc de la première étape.
Nous arrivons 4e à 40min des premiers suite à notre mésaventure... et nos 71km dans les jambes... Bruno m'a tracté dans la dernière ascencion : en fait, le coureur le plus frais tire l'autre avec une corde entourée à la taille. C'est une technique très efficace, mais ça "sèche" vite car on doit courir malgré tout... ça permet surtout de pas perdre de temps lorsque l'autre "vascille"!


Après la course la récup' est primordiale..; alors le vert c'est pas un lézard écrasé... c'est un mélange de spiruline (algues verte), de Goji et de jus d'herbe d'orge... c'est du "VITAL"!!!
En tout cas j'ai bien récupéré grâce à ces produits naturels!!!!!!!!!

La nuit du vendredi au samedi, nous avons pu trouver une chambre 3 places pour passer la nuit au chaud... et au sec!...Le gîte où nous étions était vraiment très mignon...!

Le lendemain, sous une pluie battante et moins de 3°, nous reprenons vite les devants de la course afin de rattraper le temps perdu (malgré nous) la veille sur les 65km de la 2e étape.
Par orgueil, nous souhaitons rétablir la hierarchie... Les vainqueurs de la veille ne redémarrent pas à cause d'une blessure. De ce fait nous sommes 3e au départ de la 2e étape à 26min des "nouveaux leaders"... c'est "encore" jouable...

Nous prenons vite quelques minutes.

Au bout de 10km, nous ne voyons plus de balisage... nous revenons (cette fois-ci) vite sur nos pas et nous croisons les autres concurrents au carrefour avant. Nous repartons un temps sur cet itinéraire et là pareil, plus de balisage correct...

Tout le monde se regroupe. Même le "serre file" de la course est perdu! (le serre file est la personne qui ferme la course derrière les derniers concurrents). Il appelle vite l'organisation, mais ils n'arrivent pas à comprendre où nous sommes...

Au final, on apprend qu'il y a eu un débalisage sauvage par un ou des "bandits" qui ont opéré rapidement entre le passage des organisateurs pour revérifier une dernière fois ce balisage et notre départ... ces "malfaiteurs" ont, en plus, rebalisé un mauvais chemin pour mettre encore plus le bazar!

Et ce fut réussi car certains coureurs se sont retrouvés en Espagne, de l'autre côté de la montagne où nous étions... et pas ce temps... ça aurait pu être très dangeruex pour certains au bord de l'hipoglycémie...

Nous, nous sommes revenus (par chance) sur le village le plus proche pour qu'on nous ramène au départ... où la voiture de Bruno est garée.
A cet instant, la course est finie pour tout le monde... 2h de course et 15km dans la pattes... on grelote... comme tout le monde d'ailleurs...

Une fois revenus au départ, un des organisateurs décide de refaire un départ d'un village plus proche (Les Aldudes) où nous devions normalement passer (au 30e km), afin de terminer cette course désastreuse...
Mais avant il faut laisser passer les concurrents des autres courses, et surtout retrouver tous les concurrents perdus dans "la pampa"... 3h après, un nouveau départ est donné... les deux équipes devant nous ont déclaré forfait... nous nous retrouvons donc à nouveau premiers; Mais pour remporter cette course, il faut ... la TERMINER!

Et pendant 3h, nous avons dû lutter contre le froid et la fatigue pour se remotiver en attendant dans le trinquet du village, lieu de ravitaillement des 3 courses...Heureusement les bénévoles de la course ont fourni des couvertures et des vivres à tous!

Bruno et moi avons eu de la chance de pouvoir faire sécher un peu nos affaires dans la voiture... la plupart des coureurs n'ont pas eu cette chance... en tout cas tous les coureurs qui sont repartis après ces 3h d'attente interminable sont des GUERRIERS (je leur tire mon chapeau!)... il fallait lutter contre soi-même et le froid!

Le nouveau départ est donné à 11h30... les organisateurs nous font prendre le parcours du 25km... il nous reste donc 20km et 700m de dénivelé positif pour en découdre et valider notre victoire.

Bruno est une bète de compétition et veut gagner en beauté... alors il faut qu'on remporte cette étape... "par principe" me dit-il...

Nous avons donc terminé cette course 1er, malgré toutes ces mésaventures... Nous sommes fiers de cette victoire car nous l'avons eue après "moulte" rebondissements... à la force du mollet mais surtout du mental! En tout cas, nous ne l'avons pas volée!
Bruno n'est pas sur le podium car il devait rentrer tôt pour honorer une invitation à un repas de famille!...
Bilan du Week end : 108 km parcourus (contre les 130 prévus...) en deux étapes... et la victoire au bout... comme quoi tout peut arriver tant qu'on a pas franchi la ligne!

3 commentaires:

  1. Julien Txapeldun!!! (txapeldun = celui qui porte le chapeau).
    Le chapeau, en fait le béret, c'est une "boïna" (boyna), mieux qu'une coupe. Si t'as ça sur la cafetière,c'est que t'es le meilleur! Respect.

    Félicitations! Toujouuurs pluuuusss!!!
    Solides les types...

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  2. Oui! Le "txapeldun" je l'avais vu déjà en cyclisme sur la clasica San Sebastian , sur la tête de Jalabert et j'avais trouvé ç asympa! Ce fut donc avec plaisir et honneur que j'ai reçu ce béret!!!
    Merci pour ton message.... et Aupa Mustafaaaaa!!! (au fait, c'est qui?)

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  3. Bravo les gars, belle victoire après pas mal de bâtons dans les roues, il fallait être forts !
    Si on arrose cette victoire ou une autre un jour, ce sera sans moi si c est pour boire ton truc vert...@+

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